Conclusion
La nature semble nous avoir offert un merveilleux cadeau en ayant créé MC1, cette bactérie inoffensive semble avoir toutes les propriétés pour traiter le cancer :
Elle est magnétotactique donc facilement dirigeable, elle est munie de flagelles, elle peut donc se mouvoir à des vitesses vertigineuses, son capteur de concentration en oxygène lui permet de se rendre au cœur même de la tumeur.
Elle peut être chargée de liposomes, se transformant en véritable transporteur de médicaments, avec des doses minimes.
Nous disposons de nombreuses IRM, même si en France, nous sommes en retard par rapport aux autres pays européens.
(En France, nous disposons de 10 appareils / millions d'habitants, alors que la moyenne est de 20 en Europe !)
Ce matériel d'imagerie pourra donc fournir le champ magnétique indispensable pour guider nos bactériobots.
Les essais faits sur les souris semblent très prometteurs.
Sylvain Martel dit que s'il était atteint d'un cancer, il n'hésiterait pas une seule seconde à s'injecter ses MC1.
Mais, Mais....
L'équipe canadienne doit maintenant réaliser des essais sur des primates.
Il leur manque 10 millions de dollars et l'autorisation de santé Canada.
Les enjeux financiers mettent malheureusement bien souvent un frein aux recherches.
N'y aurait-il pas de grosses pertes pour les laboratoires pharmaceutiques, s'il fallait nettement moins de médicaments anti-cancéreux ?
Qui pourrait bénéficier de ce traitement ? Serait-il à la portée de tous ?
Par ailleurs, si les MC1 sont inoffensives, en est-il de même des nanoparticules ferromagnétiques ?
On sait que la dangerosité d'un même matériau change considérablement suivant qu'on est à 2 nanomètres ou à 20 nanomètres : il faudrait donc, dans l'idéal, faire des études de risques au cas par cas, c'est un travail gigantesque (près de 50 ans de recherche usage par usage) dont on peut craindre qu'il soit souvent négligé !
Et pourtant sans que nous le sachions, les nanoparticules sont partout dans nos vies :
dans nos chaussettes : nanoparticules d'argent, anti-bactériennes,
dans nos laits solaires et nos dentifrices : nanoparticules de dioxyde de titane,
dans les crèmes hydratantes et anti-rides, plats préparés, confiseries, peintures...
Une voiture contient déjà en moyenne 10 kg de nanotechnologie !

Les nanoparticules présentes dans notre alimentation pénètrent la paroi intestinale et se retrouvent dans le placenta, le foie, les poumons, le cerveau... Or, différentes études ont montré qu'une fois dans l'organisme, les nanoparticules peuvent avoir un effet inflammatoire pulmonaire, affaiblir le système immunitaire ou, chez les rats, favoriser l'apparition de lésions cancéreuses.
La présence de nanomatériaux est soumise à une obligation de marquage pour les produits cosmétiques, les produits biocides et les denrées alimentaires. Cette obligation est entrée en application le 11 juillet 2013 pour les cosmétiques, le 1er septembre 2013 pour les biocides (savons shampooing, produits de nettoyage etc ), le 13 décembre 2014 pour les denrées alimentaires.

Pourtant en Avril 2018, 39% des produits alimentaires contrôlés par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) ne mentionnaient pas la présence de nanoparticules sur leur étiquetage, en infraction avec la réglementation.
Mais ceci est un autre débat !